Le cœur de l’Union Européenne en matière d’industrie, qui est le premier moteur de l’activité économique européenne, se situe désormais en Allemagne. Cependant, la France reste une puissance industrielle car elle occupe le 2e rang européen et le 5ème rang mondial. Elle possède de grandes firmes multinationales et son industrie emploie plus de 3,3 millions de personnes. Cet article fait le point sur la spécificité de la production industrielle française.
Zoom sur la production industrielle
L’indice de production industrielle est un outil statistique servant à mesurer le niveau de production du secteur dit secondaire : manufacturier, minier et des services publics (électricité, gaz et vapeur). Cela concerne donc à la fois les biens durables et non durables qui sont classés par marché (biens de consommation, équipement, produits intermédiaires et matériaux) mais aussi par secteur (automobile, information, pharmaceutique...). Publié chaque mois par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) après collecte de données et enquêtes poussées, l’indicateur permet de suivre l’évolution mensuelle de l’activité industrielle de la France. La production industrielle française publie également d'autres indices tels que l’estimation de la capacité de production et le taux d'utilisation de la capacité de production. Elle est exprimée en pourcentage de la production avec pour référence l'année 2007.
La production industrielle française : en variations mensuelles depuis janvier 2019
On remarque une désagrégation continue de la production industrielle française marquée par les effets des guerres commerciales. Par rapport au premier trimestre, la progression de la production industrielle atteignait 2,1%, soit un plus fort sursaut depuis 2016. Mais dès juin ce fut totalement l’inverse eu égard à la baisse significative jusqu’à 2,3% qu’annonçait la Banque de France. Ce constat s'est affirmé puisque l'établissement met en avant, dans sa dernière note de conjoncture, une contraction de l’espace industriel en mois de septembre, principalement dans la fabrication d’équipements électriques, de machines et dans la métallurgie. Après son rebond du mois de juillet (0,3%), la production industrielle s'est de nouveau repliée le mois suivant (-0,9%) puis rencontre une hausse légère en septembre (0,3%) pour être encore en progression en octobre (1,3%). Cela ne l’a cependant pas empêché de rechuter en novembre (-1,3%).
L’évolution contrastée des secteurs industriels français
Les secteurs industriels traditionnels entretiennent une compétition soutenue avec les pays en développement. Ainsi, l’industrie textile est presque regroupée en exclusivité aux pays d’Asie et leur main d’œuvre bon marché. En effet, pour la France, l’industrie agro-alimentaire est son point fort. Tandis que l’automobile a du se moderniser par la robotisation et a supprimé progressivement des emplois pour être plus productive. Ce secteur supporte la concurrence internationale et garde un bon niveau de production. L’industrie française connait également un développement remarquable pour les secteurs de haute technologie (aéronautique, télécommunication, nanotechnologies…). Cela avec les technopôles qui associent industries de pointes, centres de recherche, et enseignement technique.